Rugby – Pro D2 : face à Colomiers, à Domec, Carcassonne se brise sur un mur
Les Carcassonnais ont beaucoup donné ce vendredi soir face au leader Colomiers. Ils croyaient même avoir fait le plus dur en prenant le score à la 66e minute (13-10). Ils se contenteront d’un point de bonus défensif. Défaite 13-15.
Après Mont-de-Marsan (20-24), Biarritz (44-10), Aurillac (38-13), Soyaux-Angoulême (15-37) et Agen (31-5), les Carcassonnais allaient-ils connaître à leur tour le même sort d’être croqués par Colomiers ?
Devant leur fidèle public, leur objectif était en tout cas tout autre et plutôt d’emboîter le pas d’Oyonnax, seule formation jusqu’alors à avoir fait baisser pavillon aux Haut-Garonnais (30-21). Et ils allaient s’en donner les moyens. Fidèles à leurs habitudes, ils ne faisaient aucun complexe et dès l’entame se montraient tout aussi généreux qu’entreprenants.
Sauf que s’ils multipliaient les temps de jeu, sur une action interminable sur les vingt mètres visiteurs, ce sont néanmoins ces derniers qui récupéraient le cuir et parvenaient à punir les Audois sur un contre meurtrier de soixante-dix mètres conclu par Delpy (3e). Chirurgical !
La sanction était terrible et immédiate
Qu’importe, les Canaris n’étaient pas pour autant douchés et repartaient au combat. Un combat âpre et féroce. Mais qui voyait systématiquement les défenses prendre le pas sur les attaques. Tant et si bien que durant ce premier acte joué léger vent dans le dos par les Haut-Garonnais, seul leur buteur Delpy se voyait donner deux occasions sur pénalités (9e, 38e) de faire évoluer le score.
La première des vingt-cinq mètres, la deuxième plus lointaine des quarante-neuf mètres face aux poteaux. Mais sans réussite ! À la pause, le promu carcassonnais tenait tête au leader. Et tout restait possible. Ça le devenait d’autant plus que Johnny McPhillips ramenait les siens à quatre longueurs : (3-7) à la 47e. Puis (6-10) à l’heure de jeu. Les deux équipes ne s’économisaient pas et se rentraient dans la courge sans retenue.
Le combat était frontal, et aucune des deux équipes ne voulait lâcher. Les Columérins se montraient néanmoins dominateurs sur bon nombre de renvois et jouaient également des muscles pour récupérer d’excellentes munitions sur plusieurs arrachages. Pas suffisant toutefois pour décourager des Audois loin d’être avares en efforts. Et cela allait finir par payer.
Au terme d’une pénaltouche bien négociée, tout en puissance, et comme un seul homme, le seize pattes carcassonnais passait la ligne d’en but haut-garonnaise et permettait à son talonneur Yann Tabarot de marquer. Pour la première fois de la rencontre, l’USC renversait la tendance (13-10) et se retrouvait même en supériorité numérique avec le carton récolté par le pilier gauche adverse Elies El Ansari. Malheureusement, les Canaris retombaient dans leurs travers du soir. Tout comme lors du premier acte, ils se faisaient arracher un nouveau ballon quasiment sur la ligne médiane.
La sanction était terrible et immédiate. En effet, seulement quelque temps de jeu plus tard, le rusé demi de mêlée Jules Danglot punissait les Canaris : (13-15) à la 73e. Alors les Audois repartaient de plus belle au combat, cherchant bien à se démultiplier. En vain. Car même s’ils remettaient inlassablement l’ouvrage sur le métier, ils s’usaient encore et encore… Avant de finir définitivement par se briser le bec sur ce solide dernier rempart.
Au-dessus de la ligne de flottaison
Contraintes de poser les deux genoux à terre face au solide leader de Pro D2 (13-15), les troupes de Bernard Goutta et de Mehadji Tidjini glanent néanmoins un point de bonus défensif largement mérité. Un point de bonus défensif qui atténuera seulement un peu leur déception du soir mais ne suffira toutefois pas à leur bonheur tant les résultats de cette 7e journée leur sont défavorables. Mais s’ils cèdent une place au classement (13e), ils restent néanmoins toujours au-dessus de la ligne de flottaison tout en voyant Soyaux-Angoulême et Mont-de-Marsan revenir à un point derrière. Quand Dax clôture la marche avec deux petites unités.
La semaine prochaine, Carcassonne cherchera à continuer son petit bonhomme de chemin d’humble promu à Grenoble, tandis que Colomiers s’emploiera à enchaîner lors de la venue de son co-leader Vannes à Bendichou.
Publié le 17/10/2025 à 22:45
Pierre Cathala
https://www.lindependant.fr/2025/10/17/ ... 999681.php
La Presse
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Re: La Presse
Rugby – Pro D2 : "On ne pourra pas faire toute notre saison juste sur l’énergie et la combativité, ça ne suffira pas", courageuse, l’US Carcassonne n’est pas passée loin d’un joli coup contre Colomiers
Le promu audois s’est certes démené comme un diable contre le leader Colomiers, l’a même bien contrarié, mais s’est fait notamment punir sur des turnovers assassins (13-17).
En accueillant le leader de Pro D2 vendredi soir à Domec, les Canaris savaient pertinemment qu’ils risquaient de se faire voler dans les plumes. Comme ce fut d’ailleurs le cas lors des journées précédentes pour les dernières victimes des joueurs à la Colombe que sont Biarritz (44-10), Aurillac (38-13), Soyaux-Angoulême (15-37) ou encore Agen (31-5). Que nenni ! Les Carcassonnais ont lutté avec courage et détermination, avec leurs moyens également, pour finalement décrocher un point de bonus défensif, qui n’effacera certainement pas la déception de la défaite, mais qui l’atténuera sans doute un peu.
D’autant que ce résultat étriqué présente les Audois comme le 2e meilleur adversaire des Columérins depuis le début du présent exercice. En effet, jusqu’alors, seul Oyonnax a fait chuter les Haut-Garonnais (30-21), tandis que Mont-de-Marsan lâchait à domicile par quatre points d’écart (20-24). Reste toutefois, que bien qu’ayant fait bonne figure, le champion de France de Nationale a chuté pour la deuxième fois de la saison à domicile (en trois réceptions). Mais qu’au classement néanmoins, il garde la tête hors de l’eau (13e), malgré les succès de Biarritz et Mont-de-Marsan. Et que c’est bien là le principal dans l’objectif maintien.
Confrontés à une formation columérine première attaque, première défense du championnat et disposant d’une très grosse maîtrise, les Audois ont fait front. Et comme l’assurait après-match leur manager Bernard Goutta "n’ont pas à rougir de ce match-là. Au contraire, je trouve que nous avons été patients, nous avons fait un gros travail de sape en première mi-temps qui a été payé à la 73e minute. Peut-être que s’il avait été payé avant… Mais comme j’ai dit à mes joueurs franchement au niveau de l’investissement et de l’engagement, on est frustré de perdre à Domec."
Et le technicien carcassonnais de confirmer d’avoir eu le sentiment d’être passé tout près d’une très grosse performance. "On voulait ‘’choper’’ un gros et malheureusement, ça s’est joué encre une fois à pas grand-chose, à des détails, à de petites erreurs individuelles. Peut-être à un peu de précipitation à partir du moment où on est passé devant au score. On a une équipe jeune, qui apprend et qui corrige certains secteurs. Je suis satisfait de la conquête ce soir. Colomiers est une très grande équipe, ce soir, elle a été bousculée et n’est pas passée très loin de la correctionnelle."
Le manager catalan de l’USC pointait aussi du doigt les carences du moment : "À nous de corriger tous ces détails qui nous font défaut et arriver aussi à avoir un peu plus d’alternance dans notre jeu quand on part dans une stratégie. Par moments, on s’est mis dans l’avancée, on avait le momentum, mais on n’a pas très bien transformé ces ballons-là. Maintenant que la conquête est là, il faut que l’on soit un peu plus dangereux dans notre attaque… On a été pénalisé un peu plus que Colomiers, notamment en première mi-temps, où à chaque fois que nous sommes rentrés dans leur camp on n’a pas été récompensés, et c’est vraiment dommageable."
À ses côtés en conférence de presse d’après-match, le capitaine et deuxième ligne Romain Manchia tenait les mêmes propose tout en précisant : "On sait que contre des grandes équipes comme celle-là, le souci du détail, il faut l’avoir pendant 80 minutes. Et il ne faut jamais relâcher. Et ce soir, on a relâché à des petits moments clés, où justement où il fallait appuyer, et c’est ça qu’on n’a pas su faire."
Le mot de la fin revenait au manager carcassonnais qui se projetait dans l’avenir proche mais aussi plus lointain, et insistait sur les progrès à réaliser pour la suite de cette saison marathon. "On ne pourra pas faire toute notre saison en Pro D2 juste sur l’énergie et la combativité. Ça ne suffira pas ! Il va falloir que l’on soit un peu plus intelligent, notamment dans notre gestion sur nos temps forts, faibles et avoir tous nos secteurs au vert. Même si l’état d’esprit, c’est une base."
Pour la semaine d’entraînement qui se profile, et avant le déplacement à Grenoble, l’axe de travail est déjà tout trouvé.
Publié le 18/10/2025 à 16:27
Pierre Cathala
https://www.lindependant.fr/2025/10/18/ ... 000635.php
Le promu audois s’est certes démené comme un diable contre le leader Colomiers, l’a même bien contrarié, mais s’est fait notamment punir sur des turnovers assassins (13-17).
En accueillant le leader de Pro D2 vendredi soir à Domec, les Canaris savaient pertinemment qu’ils risquaient de se faire voler dans les plumes. Comme ce fut d’ailleurs le cas lors des journées précédentes pour les dernières victimes des joueurs à la Colombe que sont Biarritz (44-10), Aurillac (38-13), Soyaux-Angoulême (15-37) ou encore Agen (31-5). Que nenni ! Les Carcassonnais ont lutté avec courage et détermination, avec leurs moyens également, pour finalement décrocher un point de bonus défensif, qui n’effacera certainement pas la déception de la défaite, mais qui l’atténuera sans doute un peu.
D’autant que ce résultat étriqué présente les Audois comme le 2e meilleur adversaire des Columérins depuis le début du présent exercice. En effet, jusqu’alors, seul Oyonnax a fait chuter les Haut-Garonnais (30-21), tandis que Mont-de-Marsan lâchait à domicile par quatre points d’écart (20-24). Reste toutefois, que bien qu’ayant fait bonne figure, le champion de France de Nationale a chuté pour la deuxième fois de la saison à domicile (en trois réceptions). Mais qu’au classement néanmoins, il garde la tête hors de l’eau (13e), malgré les succès de Biarritz et Mont-de-Marsan. Et que c’est bien là le principal dans l’objectif maintien.
Confrontés à une formation columérine première attaque, première défense du championnat et disposant d’une très grosse maîtrise, les Audois ont fait front. Et comme l’assurait après-match leur manager Bernard Goutta "n’ont pas à rougir de ce match-là. Au contraire, je trouve que nous avons été patients, nous avons fait un gros travail de sape en première mi-temps qui a été payé à la 73e minute. Peut-être que s’il avait été payé avant… Mais comme j’ai dit à mes joueurs franchement au niveau de l’investissement et de l’engagement, on est frustré de perdre à Domec."
Et le technicien carcassonnais de confirmer d’avoir eu le sentiment d’être passé tout près d’une très grosse performance. "On voulait ‘’choper’’ un gros et malheureusement, ça s’est joué encre une fois à pas grand-chose, à des détails, à de petites erreurs individuelles. Peut-être à un peu de précipitation à partir du moment où on est passé devant au score. On a une équipe jeune, qui apprend et qui corrige certains secteurs. Je suis satisfait de la conquête ce soir. Colomiers est une très grande équipe, ce soir, elle a été bousculée et n’est pas passée très loin de la correctionnelle."
Le manager catalan de l’USC pointait aussi du doigt les carences du moment : "À nous de corriger tous ces détails qui nous font défaut et arriver aussi à avoir un peu plus d’alternance dans notre jeu quand on part dans une stratégie. Par moments, on s’est mis dans l’avancée, on avait le momentum, mais on n’a pas très bien transformé ces ballons-là. Maintenant que la conquête est là, il faut que l’on soit un peu plus dangereux dans notre attaque… On a été pénalisé un peu plus que Colomiers, notamment en première mi-temps, où à chaque fois que nous sommes rentrés dans leur camp on n’a pas été récompensés, et c’est vraiment dommageable."
À ses côtés en conférence de presse d’après-match, le capitaine et deuxième ligne Romain Manchia tenait les mêmes propose tout en précisant : "On sait que contre des grandes équipes comme celle-là, le souci du détail, il faut l’avoir pendant 80 minutes. Et il ne faut jamais relâcher. Et ce soir, on a relâché à des petits moments clés, où justement où il fallait appuyer, et c’est ça qu’on n’a pas su faire."
Le mot de la fin revenait au manager carcassonnais qui se projetait dans l’avenir proche mais aussi plus lointain, et insistait sur les progrès à réaliser pour la suite de cette saison marathon. "On ne pourra pas faire toute notre saison en Pro D2 juste sur l’énergie et la combativité. Ça ne suffira pas ! Il va falloir que l’on soit un peu plus intelligent, notamment dans notre gestion sur nos temps forts, faibles et avoir tous nos secteurs au vert. Même si l’état d’esprit, c’est une base."
Pour la semaine d’entraînement qui se profile, et avant le déplacement à Grenoble, l’axe de travail est déjà tout trouvé.
Publié le 18/10/2025 à 16:27
Pierre Cathala
https://www.lindependant.fr/2025/10/18/ ... 000635.php
Re: La Presse
Bernard Goutta et Elie Bondouy convoqués devant la commission de discipline
commission de discipline: 2 joueurs et 4 officiels de club convoqués
https://vibrez-rugby.com/prod2-commissi ... convoques/
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Re: La Presse
Rugby – Pro D2 : "Frustré de ne pas être sur le terrain", blessé, Etienne Herjean manque à l’US Carcassonne et a hâte de refouler les terrains
Couché sur 75 feuilles de matches lors des trois derniers exercices dont 66 en tant que titulaire, le flanker n’a pu refouler les pelouses depuis mai dernier. Blessé, il ronge son frein en coulisses, mais le bout du tunnel n’est peut-être pas si loin.
S’il est le grand promoteur du projet ‘’en jeunes et noir’’, le manager Bernard Goutta n’en reste pas moins attaché, comme il se plaît d’ailleurs familièrement à les appeler, à ses "dinosaures". Le talonneur Raphaël Carbou (33 ans) tout néo retraité, ils sont à présent neuf dans l’effectif carcassonnais à avoir la trentaine bien sonnée : le pilier Siua Halanukonuka (39 ans), les 2es ligne Romain Manchia (33 ans) et Sitaleki Timani (39 ans), les 3es ligne Étienne Herjean (34 ans), Gary Graham (33 ans) et Lopeti Timani (35 ans), le demi de mêlée Sonatane Takulua (34 ans) et enfin les centres Sefanaia Naivalu (33 ans) et Jordan Puletua (35 ans). Parmi eux figurent trois fidèles du club, deux joueurs passés par la formation toulonnaise, Romain Manchia (depuis 2018, soit la septième saison sous les couleurs carcassonnaises) et Étienne Herjean (depuis 2022, 4e saison), mais aussi le Samoan Jordan Puletua (depuis 2021, 5e saison).
Pour le retour du club en Pro D2 après deux ans d’absence, un des leurs n’a pu hélas apporter sa contribution : Étienne Herjean. Et son absence pèse beaucoup. Capitaine de touche, leader de groupe, cadre de l’édifice carcassonnais, le Varois (1m98, 105 kg) est contraint, la mort dans l’âme, aponévrose d’un talon oblige, de squatter l’infirmerie. Lui qui fut si solaire le 17 mai dernier sur le pré du Parc des sports et de l’amitié de Narbonne (Ndlr : chez lui, où il réside et a joué) pour le premier bouclier de sa carrière… "Ce n’est pas que je ne réalise pas, mais j’étais surtout plus content d’avoir pu faire remonter le club. C’était un aboutissement. Quand je suis arrivé à Carcassonne, on est descendu, j’étais donc heureux d’avoir pris part à l’aventure qui a permis de le faire remonter."
Une joie qui a malheureusement rapidement disparu avec une blessure qui l’empêche aujourd’hui de donner un coup de main à ses partenaires à l’étage au-dessus. Comme bon nombre de joueurs le seraient à sa place "frustré de ne pas être sur le terrain, je préfère rester à l’écart en ce moment et ne pas faire parler de moi sur la presse en étant blessé. Je n’ai jamais trop aimé ça." Étienne Herjean prend donc son mal en patience. "J’ai des avis différents sur ma blessure… et actuellement, je ne souhaite pas m’exposer." Humble et respectueux du travail de ses partenaires, de son staff et de tout un club, malheureux comme possible de pas apporter sa contribution, le joueur avoue "préférer que l’on parle plutôt des mecs qui jouent, plutôt que de ceux qui ne jouent pas…"
Même s’il salue le bon parcours de ses coéquipiers : "Je trouve que c’est encourageant. On est une jeune équipe, beaucoup découvrent ce championnat et j’ai l’impression qu’ils se font leurs places et qu’ils prennent conscience qu’ils ont vraiment une carte à jouer. Maintenant, ce qu’il faut c’est corriger quelques détails qui font qu’on laisse des points en route. Et même si notre bilan est encourageant. Je ne sais pas si on s’attendait que Carcassonne soit à cette place. Mais nous, oui, en tout cas. Il ne faut pas regarder les autres mais au contraire se concentrer sur nous et se dire qu’il y a encore un peu d’imperfections qui fait qu’à ce niveau-là, notamment à domicile… Ça se paie comptant." Fier du comportement de ses coéquipiers, il salue notamment leurs prestations tout en soulignant "une marge de progression encore importante. Nous avons reçu deux équipes en forme du moment, Agen et Colomiers… Mais notre grosse réaction à Mont-de-Marsan est belle pour notre jeune équipe."
Et maintenant Grenoble, ce vendredi (19 h 30), pour la 8e journée ? "Il faut que l’on continue à batailler, apprendre encore à se connaître. Au vu des résultats des dernières saisons, Grenoble est l’une des plus grosses écuries de ce championnat, mais on va bien voir comment on se comporte."
"Malgré sa blessure, il vient nous aider aussi là-dedans"
Même si la touche carcassonnaise est en progrès sur les trois dernières rencontres (75 % de moyenne), après sept journées, elle demeure toujours la pire de la division avec un taux de 68 % de lancers complétés, juste derrière Mont-de-Marsan (69 %) et Biarritz (70 %), concurrents pour le maintien.
Vendredi dernier, face au leader Colomiers, un joli 15/17 et un essai après un ballon porté conquérant sont venus récompenser les "gros" carcassonnais. "Un gros travail est fait par nos leaders de touche et Romain (Manchia) en est un exemple. Mais Etienne (Herjean) aussi, malgré sa blessure, il vient nous aider aussi là-dedans", saluait le manager Bernard Goutta à l’issue de la courte défaite des siens.
Publié le 22/10/2025 à 18:18 , mis à jour à 18:42
Pierre Cathala
https://www.lindependant.fr/2025/10/22/ ... 008600.php
Couché sur 75 feuilles de matches lors des trois derniers exercices dont 66 en tant que titulaire, le flanker n’a pu refouler les pelouses depuis mai dernier. Blessé, il ronge son frein en coulisses, mais le bout du tunnel n’est peut-être pas si loin.
S’il est le grand promoteur du projet ‘’en jeunes et noir’’, le manager Bernard Goutta n’en reste pas moins attaché, comme il se plaît d’ailleurs familièrement à les appeler, à ses "dinosaures". Le talonneur Raphaël Carbou (33 ans) tout néo retraité, ils sont à présent neuf dans l’effectif carcassonnais à avoir la trentaine bien sonnée : le pilier Siua Halanukonuka (39 ans), les 2es ligne Romain Manchia (33 ans) et Sitaleki Timani (39 ans), les 3es ligne Étienne Herjean (34 ans), Gary Graham (33 ans) et Lopeti Timani (35 ans), le demi de mêlée Sonatane Takulua (34 ans) et enfin les centres Sefanaia Naivalu (33 ans) et Jordan Puletua (35 ans). Parmi eux figurent trois fidèles du club, deux joueurs passés par la formation toulonnaise, Romain Manchia (depuis 2018, soit la septième saison sous les couleurs carcassonnaises) et Étienne Herjean (depuis 2022, 4e saison), mais aussi le Samoan Jordan Puletua (depuis 2021, 5e saison).
Pour le retour du club en Pro D2 après deux ans d’absence, un des leurs n’a pu hélas apporter sa contribution : Étienne Herjean. Et son absence pèse beaucoup. Capitaine de touche, leader de groupe, cadre de l’édifice carcassonnais, le Varois (1m98, 105 kg) est contraint, la mort dans l’âme, aponévrose d’un talon oblige, de squatter l’infirmerie. Lui qui fut si solaire le 17 mai dernier sur le pré du Parc des sports et de l’amitié de Narbonne (Ndlr : chez lui, où il réside et a joué) pour le premier bouclier de sa carrière… "Ce n’est pas que je ne réalise pas, mais j’étais surtout plus content d’avoir pu faire remonter le club. C’était un aboutissement. Quand je suis arrivé à Carcassonne, on est descendu, j’étais donc heureux d’avoir pris part à l’aventure qui a permis de le faire remonter."
Une joie qui a malheureusement rapidement disparu avec une blessure qui l’empêche aujourd’hui de donner un coup de main à ses partenaires à l’étage au-dessus. Comme bon nombre de joueurs le seraient à sa place "frustré de ne pas être sur le terrain, je préfère rester à l’écart en ce moment et ne pas faire parler de moi sur la presse en étant blessé. Je n’ai jamais trop aimé ça." Étienne Herjean prend donc son mal en patience. "J’ai des avis différents sur ma blessure… et actuellement, je ne souhaite pas m’exposer." Humble et respectueux du travail de ses partenaires, de son staff et de tout un club, malheureux comme possible de pas apporter sa contribution, le joueur avoue "préférer que l’on parle plutôt des mecs qui jouent, plutôt que de ceux qui ne jouent pas…"
Même s’il salue le bon parcours de ses coéquipiers : "Je trouve que c’est encourageant. On est une jeune équipe, beaucoup découvrent ce championnat et j’ai l’impression qu’ils se font leurs places et qu’ils prennent conscience qu’ils ont vraiment une carte à jouer. Maintenant, ce qu’il faut c’est corriger quelques détails qui font qu’on laisse des points en route. Et même si notre bilan est encourageant. Je ne sais pas si on s’attendait que Carcassonne soit à cette place. Mais nous, oui, en tout cas. Il ne faut pas regarder les autres mais au contraire se concentrer sur nous et se dire qu’il y a encore un peu d’imperfections qui fait qu’à ce niveau-là, notamment à domicile… Ça se paie comptant." Fier du comportement de ses coéquipiers, il salue notamment leurs prestations tout en soulignant "une marge de progression encore importante. Nous avons reçu deux équipes en forme du moment, Agen et Colomiers… Mais notre grosse réaction à Mont-de-Marsan est belle pour notre jeune équipe."
Et maintenant Grenoble, ce vendredi (19 h 30), pour la 8e journée ? "Il faut que l’on continue à batailler, apprendre encore à se connaître. Au vu des résultats des dernières saisons, Grenoble est l’une des plus grosses écuries de ce championnat, mais on va bien voir comment on se comporte."
"Malgré sa blessure, il vient nous aider aussi là-dedans"
Même si la touche carcassonnaise est en progrès sur les trois dernières rencontres (75 % de moyenne), après sept journées, elle demeure toujours la pire de la division avec un taux de 68 % de lancers complétés, juste derrière Mont-de-Marsan (69 %) et Biarritz (70 %), concurrents pour le maintien.
Vendredi dernier, face au leader Colomiers, un joli 15/17 et un essai après un ballon porté conquérant sont venus récompenser les "gros" carcassonnais. "Un gros travail est fait par nos leaders de touche et Romain (Manchia) en est un exemple. Mais Etienne (Herjean) aussi, malgré sa blessure, il vient nous aider aussi là-dedans", saluait le manager Bernard Goutta à l’issue de la courte défaite des siens.
Publié le 22/10/2025 à 18:18 , mis à jour à 18:42
Pierre Cathala
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