J'étais donc installé en haut des tribunes et ne pouvais rien rater du match, ni des supporters. Seuls les piliers de soutènement du toit étaient la pour gâcher la fête ou pour laisser une part à notre imaginaire pour compléter les actions de jeu disparaissant derrière un univers métallique, ambiance vieille usine.
Côté ambiance, j'ai trouvé le stade relativement calme, n'étant pas un habitué des lieux, je ne sais pas si c'est à l'image des matches habituels ou bien si c'est l'absence de réels enjeux qui en était la cause. Bon, il y eu tout de même quelques haussement de ton, des clameurs à l'envolée et des applaudissements sincères. En effet, étouffé par la chaleur, le public n'avait nullement envie ni besoin de bracejar pour se réchauffer. Mais résultat, pas de chants dans les travées, les seuls "mouvements à l'unisson" étaient des applaudissements nourris pour soutenir quelques mêlées offensives.
Point positif par contre, pas de sifflets pour accompagner les tentatives de pénalités adverses. Je ne sais pas comment se comporteront les supporters tout le long de l'année mais c'est une habitude qu'il serait bon de conserver.
Coup de sifflet final... direction la buvette. Je prends mon temps et laisse tout le monde descendre. Des gamins sont sur la pelouse et ballon à la main enchaîne des mouvements. A cet âge, la chaleur ne semble pas avoir d'emprise ! Bon, la bière m'appelle. Je m'approche de la buvette ou je peux voir quelques absents du match : Bienvenu, Ben Bouhout et Jaffres. Ce dernier ne semble pas souffrir de sa jambe, c'est un bon signe. Devant moi, des personnes roumèguent, horreur, la tireuse est en panne, mon gosier se resserre... mais pas de panique, la casita de l'USC n'est qu'à la sortie du stade et servira des boissons jusqu'à plus soif ! Je traîne un peu et remarque une toute petite fille noire avec un tee-shirt sur lequel est marqué "Allez Papa !". Dans le dos "N'GOG" inscrit en lettre capitale. Cette gamine toute mignonne a déjà les faveurs des joueurs présents qui veulent tous leur bisou avant de partir. Je m'éloigne, direction la feria et la casita de l'USC. Pas de soucis, la tireuse fonctionne. En attentant mon tour de service, je discute avec un supporter égaré de La Rochelle. Là, on nous présente Gérard David, Champion de France en 1967 avec Montauban.
La soirée continue, rapidement une bonne partie des joueurs de l'USC se retouve à faire la fête. L'ambiance est bonne, ancien et nouveau semble bien s'entendre. Le seul joueur qui m'a paru isolé est Robin Solana qui est resté une petite demi-heure seul avant de quitter les lieux. Pour ma part, je suis resté assez tard, un verre à la main, à profiter de cette ambiance bon enfant et ancrer les visages des joueurs afin qu'il me soit notamment plus facile de les reconnaître sur une photo
