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Derby : les voyants passent au jaune
Le 19/12/2011 à 06h00 par Matthieu Terrats | Mis à jour à 08h52
Harvey, auteur des 12 points du RCNM, et les Narbonnais ont sans cesse buté sur
le rideau carcassonnais. Retrouvailles le 28 avril à Domec. © Photo Ph. Leblanc
Pour Frédéric Calamel, Christian Labit et bon nombre d'observateurs, pas de doute : "Narbonne est l'une des meilleures équipes que l'on ait rencontrées cette saison". Le président carcassonnais, "agréablement surpris par le niveau de jeu proposé par le Racing", trouvait un certain écho chez son entraîneur : "si Narbonne continue comme ça, bientôt, ils ne seront pas loin de la vérité".
C'est un fait. Plus que de produire du jeu, le RCNM a fait le jeu, samedi soir, lors du derby audois. Les hommes ont peut-être changé dans la maison "orange et noir", mais pas la philosophie du club. Un bon point. Sauf que le refrain déjà bien connu dans les coursives de l'Egassiairal prend des allures de vieille rengaine.
En effet, si le Racing joue bien, il reste incapable de concrétiser ses temps forts. Avec 8 essais inscrits en l'espace de 14 journées, seul Périgueux, dernier de la classe (7 réalisations) a fait pire. Résultat, le RCNM n'a plus gagné depuis le 22 octobre dernier face à Aix-en-Provence (22-10). Le tout pour un bilan de 7 défaites consécutives et de 11 revers lors des 12 dernières journées. Un parcours de relégable qui plonge un club désormais au fort accent anglo-saxon un peu plus vers la 'red zone' (à deux points de Béziers). Et le doute. "On va passer quinze jours à penser qu'on pouvait gagner...», déplore le demi de mêlée Brice Chevtchenko. Peut-être même plus. Car à ce rythme-là, le derby, "le vrai", face à Béziers, programmé le 10 mars prochain, se profile comme une véritable finale pour le maintien.
Carcassonne mûrit
Et pendant ce temps-là... l'USC se frise. Avec ses moyens, son budget, "son jeu restrictif", selon le coach narbonnais Sébastien Buada, mais quoi qu'on en dise, un staff de haut niveau, un effectif homogène, et des résultats (6 victoires et un nul lors des 8 dernières journées). Découlant sur une maturité naissante. Acculés dans leur 22 pendant toute une mi-temps, les Canaris ne se sont jamais affolés. "Ça devient un peu notre force, notre marque de fabrique, concède Christian Labit. On est plutôt confiant, on ne fait pas de fautes, on se rééquilibre..."
Bref, l'USC grandit. Un an et trois mois après son arrivée dans le monde professionnel, elle s'affirme, même. Elle qui créait la surprise l'an passé à la même époque (4e, avec 8 victoires et 6 défaites). Et qui a fini par s'installer confortablement aux avant-postes de Pro D2 (6e avec 8 victoires, 1 nul, 5 défaites, à 2 points du 3e). "On était mal parti en début de saison, constate le coach des lignes arrière Nicolas Nadau. Beaucoup ne croyaient pas en nous, on s'est posé des questions, on s'est demandé si les objectifs qu'on s'était fixés n'étaient pas trop élevés. Mais finalement, le club, le staff, et l'équipe montent en puissance".
À tel point que le rapport de force qui sévit sur la D6113 a changé de camp. Avec deux victoires lors des trois derniers derbies, Carcassonne a pris le dessus sur le RCNM. "Et si on devient plus performant dans la gestion, si on parvient à se sortir plus facilement de notre camp, alors on franchira un cap", assure Labit. Un deuxième, après avoir inversé la polarité du rugby audois.
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!!! Allez savoir pourquoi, hein!
