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Sud Ouest
06h00 | Mise à jour : 11h19
Par Benjamin Ferret
"Rien n'est acquis" pour l'US Dax
Lancés dans une fin de saison épineuse avec trois déplacements pour une seule réception, le staff et les joueurs dacquois savent que la qualification n'est pas encore assurée.
Ça sera dur jusqu'au bout pour le pack dacquois d'Yves Pédrosa et Régis Rameau. (Archives Loïc Dequier)
Le long de la ligne de touche du terrain annexe de Maurice-Boyau, Jean-Patrick Lescarboura fait grise mine. Engoncé dans sa parka, le manager de l'US Dax a bien compris que l'opposition qui les attend sur la pelouse de Carcassonne n'aura rien d'une découverte du passé cathare de la cité aux remparts. « On se déplace chez une équipe en pleine confiance qui reste sur une série de trois victoires et vient de rentrer dans les places de demi-finalistes. Cela sera déjà une belle performance si l'on arrive à ramener un point de Carcassonne. »
Privés de nombreux éléments, dont l'habituel attelage formé par Mikaera Tewhata et Claude Dry en deuxième ligne, les Dacquois vont en effet devoir puiser dans leur envie pour remporter ce nouveau match. Celle du pilier Sylvain Charlet est toute trouvée. « Je me rappelle qu'ils nous avaient fait douter lors du match aller (23-23, 12e journée). À nous de savoir maintenant leur rendre la pareille. »
L'appel à la mathématique
Au-delà de cet affront fait aux Dacquois qui ne sont plus qu'à un match - face à Grenoble - d'une invincibilité préservée tout au long du championnat à Boyau, ceux-ci savent aussi que la qualification en demi-finale n'est pas encore acquise d'un point de vue strictement mathématique. « Je le dis et le redis, s'emporte Jean-Patrick Lescarboura, il nous manque une victoire… Voire un peu plus. Rien n'est acquis. »
Avec 13 points d'avance sur le premier non qualifié, le Stade Montois, les Dacquois comptent néanmoins sur un matelas confortable au moment d'aborder ces dernières joutes. « Ce qui est positif, explique le demi de mêlée Laurent Diaz, c'est que nous avons notre destin en mains grâce à nos deux dernières victoires à domicile. »
Solide deuxième au classement, l'USD a en revanche vu se réduire comme peau de chagrin l'avance qui la séparait de ses suivants. Et les Rochelais lorgnent ainsi avec appétit sur cette place de dauphin, synonyme de demi-finale à domicile. « C'est vrai que ça se resserre mais je reste persuadé que notre pire adversaire… C'est nous », alerte Laurent Diaz.
La raison pour laquelle, certainement, Jean-Patrick Lescarboura préfère encore parler de demi-finale avant même d'évoquer une possible réception pour une grande fête à Maurice-Boyau. « Il ne faudrait pas s'emballer, tempère le manager. Je constate que nous n'avons pas encore rempli l'objectif que le groupe s'est fixé en début d'année, quand le maintien a été assuré et que nous avions formulé l'envie de jouer une demi-finale. »
Un but que Sylvain Charlet ne parvient pas à ne pas envisager. « On n'a pas fait tout ça pour passer à côté à la fin », grogne le droitier. Diminués, fatigués, inquiets, les Dacquois feront tout pour. Le plus rapidement possible, même si le calendrier qui les attend révèle des sommets délicats, afin de conclure cette histoire en beauté.
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