Joseph Provenzale

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kercroam
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Joseph Provenzale

Message par kercroam »

Jo Provenzale : «La notion de derby n'existe plus»

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Publié le 24/02/2015 à 03:51 , mis à jour à 08:05
La Dépêche du Midi

Il fit partie avec les frères Vial ou encore Georges Raynaud de la première vague de joueurs narbonnais à faire le court trajet qui sépare la cathédrale Saint-Just de la Cité de Carcassonne. Au total une soixantaine de kilomètres pour venir instrumenter chez le frère ennemi carcassonnais. Le crime de lèse-majesté ! Natif d'Italie, plus précisément de la petite ville de Sant Joan de Fiori en Calabre, rien ne semblait pourtant prédestiner Joseph Provenzale au ballon ovale.

À 3 ans, il pose les pieds dans l'Hérault à La Salvetat-sur-Agout, puis à Saint-Pons-de-Thomières. Mais c'est seulement à 15 ans qu'il chausse ses premiers crampons. Il occupe alors indéfiniment les postes de trois-quarts centre ou de deuxième ligne. Cinq ans plus tard, lorsqu'il mute pour le Racing, il joue alors ailier, 3e ligne, talonneur et enfin pilier. De 1975 à 1979 il défend brillamment les couleurs «orange et noir»… jusqu'à l'apothéose : le titre de champion de France de première division remporté en 1979 face à Bagnères (10-0). Un bonheur qui n'en est pourtant pas un pour le grand Jo. Titulaire indiscutable à son poste, il est à partir des demi-finales «éjecté» sur le banc des remplaçants. «L'année d'après je signais à Mazamet». Puis ce sera l'USC de 1984 à 1990, Trèbes de 1990 à 1991 et enfin Villemoustaussou en 1992-1993, club avec lequel il disputera la finale de 1re série face à Yocobal, d'Omar Derghali. À près de 60 ans, Jo Provenzale parle de ses matchs USC-Narbonne. Il était de la première victoire carcassonnaise sur le sol narbonnais (10-12), un fameux 18 novembre 1984, jour de Sainte-Aude.
«Je n'ai jamais perdu ici»

«Ce jour-là, lorsque je suis arrivé au stade, je me rappelle avoir dit à mes partenaires : je n'ai jamais perdu ici ! Il faut dire que des matchs entre le RCN et l'USC, je n'en ai perdu qu'un : c'était lors du match retour (6-9).» Et que pense-t-il des nouvelles moutures ?«Ce n'est plus pareil. Avant, nous nous connaissions tous. Et forcément, ces oppositions avaient une tout autre saveur. Nous pouvions nous permettre des choses, voire user de méthodes qu'il est impossible de reproduire aujourd'hui. Mais c'était toléré… un peu comme on passe à la douane… Le professionnalisme a tout changé. Tant et si bien que la notion de derby n'existe plus que pour les supporters des deux camps. Pour les joueurs, c'est un match comme un autre.» Mais cela ne donne-t-il pas envie d'y participer ? «Je me serais régalé ! À mon époque, en tant que pilier, j'attendais le retour du ballon au lieu d'aller au combat et ce n'était pas bien considéré. Les temps ont bien changé. Ensuite, avec ce que les joueurs se filent, je pense que le rugby moderne va faire de mauvais vieux. Quand je vois l'état de mes articulations aujourd'hui… je les plains pour les leurs.»

Quant au spectacle. «Hormis dans le haut niveau du Top 14, le jeu est devenu trop stéréotypé, sans surprise ni imagination. Il ne m'excite plus.» Ce n'est pourtant pas pour autant qu'il ne sera pas dans les travées du parc des Sports et de l'Amitié samedi. «L'USC et le RCNM sont deux équipes qui se valent. Narbonne était joueur, Carcassonne s'y met un peu, même si cela a été plus long. Enfin, si l'USC a d'ores et déjà sauvé sa tête en Pro D2, j'espère que le Racing va se relever. Je souhaite donc un match nul.»

Lien : https://www.ladepeche.fr/article/2015/ ... -plus.html
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kercroam
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Re: Joseph Provenzale

Message par kercroam »

Jo Provenzale, cette « force de la nature », qui s’en est allée

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Publié le 21/05/2017 à 18:24 , mis à jour à 18:44
Pierre Cathala

Disparition. Le pilier de rugby au grand cœur qui a marqué les années 80-90, vient de tirer sa révérence.
Le monde du rugby est triste ! Le robuste pilier des années 80-90, Joseph Provenzale, passé notamment par Narbonne et Carcassonne, s’est éteint samedi matin au centre hospitalier du chef-lieu audois, à l’âge de 61 ans, des suites d’une longue maladie. Cette annonce, qui s’est répandue comme une traînée de poudre, a plongé dans la peine bon nombre de personnes, adeptes du ballon ovale ou simples anonymes. Car Jo, c’était certes la discrétion, mais aussi et surtout la gentillesse à l’état pur. Un personnage qui ne laissait surtout pas indifférent. « Un mec bien » « C’était un type extraordinaire, un gentil mec, toujours le cœur sur la main », assurait hier Georges Raynaud, un de ses coéquipiers au RCN. « Une force de la nature, un garçon très intelligent qui pigeait vite le jeu. Je me souviens que nous étions co-locataires à St-Jean St-Pierre lorsque nous jouions au Racing. Nous avons fait les 400 coups ensemble ». Également très affecté par cette disparition, son pendant de la première ligne « orange et noire », avec lequel il a toujours gardé contact, Guy Colomine. « Aujourd’hui, je perds un frère ! ». Une émotion entièrement partagée par d’autres très proches du joueur, comme Jacques Vivès et Denis Petitmaison. « Nous étions tout le temps réunis. Nous partions même en vacances ensemble. C’était un homme droit, simple, réservé, gentil, un mec bien quoi. » « Aujourd’hui, je perds un frère ! » Natif d’Italie, plus précisément de la petite ville de Sant Joan de Fiori en Calabre, rien ne semblait pourtant prédestiner Joseph Provenzale au ballon ovale. À 3 ans, il pose les pieds dans l’Hérault à La Salvetat-sur-Agout, puis à Saint-Pons-de-Thomières. Mais c’est seulement à 15 ans qu’il chausse ses premiers crampons. Il occupe alors indéfiniment les postes de trois-quarts centre ou de deuxième ligne. Cinq ans plus tard, lorsqu’il mute pour le Racing, il joue alors ailier, 3e ligne, talonneur et enfin pilier. De 1975 à 1979, il défend brillamment les couleurs « orange et noir »… jusqu’à l’apothéose : le titre de champion de France de première division remporté en 1979 face à Bagnères (10-0). En finale de 1re série Un bonheur qui n’en est pourtant pas un pour le solide Jo. Titulaire indiscutable à son poste, il est à partir des demi-finales « poussé » sur le banc des remplaçants. L’année d’après, il signait à Mazamet. Puis ce sera l’USC de 1984 à 1990 avec qui il s’imposera à l’Egassiairal un fameux 18 novembre 1984, jour de Sainte-Aude. Trèbes de 1990 à 1991 et enfin Villemoustaussou en 1992-1993, club avec lequel il disputera la finale de 1re série perdue face à Yocobal d’Omar Derghali. Employé à l’Office Public HLM de l’Aude aujourd’hui devenu Habitat Audois, le Villemachois Jo Provenzale aurait fêté ses 62 ans en octobre prochain. À ses enfants, Julie, Lætitia et Pierre, ainsi qu’à toute sa famille, L’Indépendant présente ses plus sincères condoléances. Des obsèques civiles auront lieu au crématorium de Trèbes, mardi 23 mai, à 10 h 30.

Lien : https://www.lindependant.fr/2017/05/21/ ... 017150.php
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kercroam
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Re: Joseph Provenzale

Message par kercroam »

«Jo» Provenzale nous a quittés

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Publié le 22/05/2017 à 08:21
J.-P. Oyarsabal

Lorsqu'il est arrivé au stade Cassayet de Narbonne à l'été 75, descendu de «sa» Montagne Noire, où il torturait quelques arbres et certains arbitres (sous le maillot de Saint-Pons), il a immédiatement marqué les esprits. 19 ans, rayonnant de santé, rugbyman brut au corps d'athlète naturel prometteur, cheveux longs, rude générosité, il a rapidement poussé les chroniqueurs, du coin et d'ailleurs, à l'inévitable comparaison : «voilà le nouveau Vaquerin !».

Joseph Provenzale ne fut pas le nouveau Vaquerin (avec lequel il obtînt sa seule distinction internationale, en France A, le 29 novembre 78 à Condom face à la Pologne) mais sa carrière est de celle que l'on respecte. Pilier droit tonique et souple (1,80 m/de 95 à 115 kg), il a obtenu ses titres de gloire sous le maillot de Narbonne (champion 79 ; vainqueur du Du-Manoir 78, 79) avant de rentrer chez «lui» à Mazamet jusqu'en 85 puis de rejoindre les rangs de l'US Carcassonne et de finir sur une finale de 3e série avec Villemoustaussou (où il résidait) en 94. Il avait aussi affronté les All Blacks avec la sélection Languedoc-Roussillon le 1er novembre 77 à Perpignan (6-12), pendant, en 1re ligne, de compère Colomine… Cet enfant attachant d'Italie (né le 17 octobre 1955 en Calabre, à San Giovanni de Fiore) s'en est allé dans la nuit de vendredi à samedi après avoir lutté contre le mal implacable, quatre mois à peine après son compagnon de Brennus, Patrick Salas...

Lien : https://www.ladepeche.fr/article/2017/0 ... ittes.html
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